12 ans avant l’échéance, la Suède réussit sa transition énergétique
Fin 2018, la Suède devrait théoriquement atteindre les objectifs de transition énergétique émis pour l’an 2030. Ainsi, c’est avec 12 années d’avance que le pays amorce un véritable changement dans sa façon de produire des énergies, tout en réduisant considérablement ses émissions de gaz à effet de serre. Qu’en est-il ailleurs dans le monde ? Quels sont les pays les mieux engagés sur ces préoccupations écologiques ? Plusieurs autres états pourraient bientôt en arriver au stade de la Suède, sachant que la France, elle aussi, se révèle plutôt bien placée.
Comment la Suède a-t-elle pu engager une transition énergétique si efficace ?
Face au réchauffement climatique, beaucoup de chercheurs affirment que, sans changement radical du mode de vie, la transition énergétique ne pourra pas aboutir. Pour autant, inutile de sombrer dans un pessimisme contre-productif : il est tout à fait possible de vivre dans une société plus écoresponsable, la Suède nous le prouve !
En 2015, le pays s’est associé au programme de développement durable de l’ONU, avant d’officialiser de nombreuses réformes dans l’optique d’offrir une autonomie énergétique totale au pays. Bien évidemment, cette quête s’accompagnait aussi de la recherche de solutions réduisant — ou supprimant — les rejets de CO² dans l’air.
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En 3 ans, 3 681 projets de construction d’éoliennes ont vu le jour ; ils seront terminés avant décembre 2018. D’ici la fin de l’année, la capacité de production électrique atteindra les 18 térawatts-heure par an, un potentiel incroyable !
Pour répondre à ces objectifs, il a fallu trouver 7 506 mégawatts supplémentaires : le gouvernement et les investisseurs se sont associés, pour multiplier les chantiers visant à mobiliser les énergies renouvelables.
Aujourd’hui, cette autonomie énergétique offre aux Suédois l’opportunité de faire baisser leur facture, puisqu’ils peuvent souscrire directement auprès des producteurs, à des tarifs défiant toute concurrence. Pour éviter les abus et afin de contrôler le marché, l’État a déterminé un quota légal de licences, ce qui permet d’aboutir sur des offres équilibrées, locales et sans grandes fluctuations de prix. Des contrats qui satisfont autant les fournisseurs que les consommateurs.
Transition énergétique : où en sont les autres pays du monde ?
Dans le rapport « Energy Transition Index 2018 », classant 114 pays par rapport à leur progression dans la transition énergétique, la Suède se hisse logiquement au premier rang. Mais elle est suivie d’autres nations proches, à l’image de la Norvège et de la Suisse. Ces deux autres États ont lancé de nombreux projets qui leur permettront d’atteindre les objectifs fixés pour les prochaines décennies, mais l’on voit aussi des initiatives émerger dans des régions plus lointaines.
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Contre toute attente, l’Éthiopie, pays peu industrialisé, figure à la première place des territoires les plus avancés en termes d’énergies renouvelables en Afrique. Là-bas, on mobilise toutes les sources exploitables, de l’éolienne au solaire, en passant par le géothermique. De plus, on prévoit de réduire de 64 % les rejets de CO² d’ici 2030.
En Islande, notamment grâce à l’hydroélectricité et à la géothermie, on couvre 81 % des besoins du pays en énergies renouvelables. D’ici 2050, le pays projette de se séparer totalement de toutes les ressources dites « fossiles ».
Où en est la France dans l’usage des énergies renouvelables ?
Dans le classement « Energy Transition Index 2018 », la France se place en 9e position. Elle est considérée comme un territoire déjà bien lancé dans la transition énergétique, mais sur lequel plusieurs points méritent encore d’être améliorés.
Concrètement, alors même que le parc solaire se développe constamment et que différentes initiatives sont mises en œuvre pour réduire la facture carbone du pays, des progrès restent indispensables sur des éléments comme les prix des énergies qui ne cessent d’augmenter, ainsi que la dépendance (toujours réelle) aux énergies fossiles.
Finalement, l’annonce de retards dans le déploiement du solaire ou dans les rénovations énergétiques ne doit pas décourager les Français : la transition peut être plus longue et plus difficile que prévu, mais nous sommes bien entrés dans cette démarche vertueuse.