Les océans comme moyen de produire de l’énergie
Les ressources comme les combustibles fossiles, que nous utilisons actuellement, semblent relativement proches d’être épuisées. Il faut donc trouver d’autres moyens pour fabriquer de l’énergie. Les énergies renouvelables se placent, quant à elles, comme étant à l’aube de la révolution énergétique. Parmi elles, les courants océaniques créent une nouvelle vague d’énergie.
Les énergies solaires et éoliennes, insuffisantes ?
Du côté des énergies renouvelables, celles du solaire et de l’éolien fournissent une part conséquente d’énergie. Malgré cela, elles ne suffisent pas à alimenter notre consommation énergétique à l’échelle mondiale. Avec un besoin en consommation d’énergie toujours croissant, les panneaux solaires et les éoliennes ne peuvent pas, à elles seules, fournir toute l’énergie nécessaire. Ce type d’énergie est, en plus de cela, de nature intermittente du fait des cycles jour/nuit et des conditions météorologiques saisonnières. Et si l’on envisage de construire des parcs de taille industrielle, cela impliquerait de vastes étendues de terre.
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Bien qu’elles s’avèrent essentielles et permettent des économies d’énergie conséquentes, il n’est donc pas possible de tout miser sur elles. Sur ce constat, trouver une autre source d’énergie semble indispensable. De là, rentrent en jeu les courants océaniques.
Une forme d’énergie nouvelle aux couleurs océanes
« Propres et renouvelables », les courants océaniques constituent une source d’énergie nouvelle qu’on peut comparer aux combustibles fossiles en matière de « cohérence et de fiabilité ».
Dans la revue « Renewable Energy », l’Institut des sciences et technologies d’Okinawa (OIST) dévoile ce qu’on appelle le « Quantum Wave Microscopy Unite ». C’est comme un hybride entre une turbine éolienne et un cerf-volant qu’on le définit. Celui-ci désigne en réalité un système de turbine immergée pouvant exploiter l’énergie des courants marins de Kuroshio. Ce dernier se place comme le deuxième plus grand courant marin du monde, juste après celui de Gulf Stream.
Constituée d’un flotteur, une nacelle, un contrepoids, trois pales et des composants de production d’électricité, la turbine est conçue de sorte à avoir un nombre de composants minimisé. L’entretien s’en voit facilité, le coût est réduit et le taux d’échecs est plus faible. L’un des scientifiques en charge du « Quantum Wave Microscopy Unite », le Dr Katsutoshi Shirasawa affirme : « Notre conception est simple, fiable et économe en énergie ». L’efficacité de la turbine serait d’ailleurs comparable à celle des éoliennes commerciales.
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Le fonctionnement du dispositif
Pendant que l’eau entraîne ses trois pales, la turbine est ancrée au fond de la mer grâce à une ligne et flotte dans le courant. La vitesse moyenne des courants océaniques est considérée comme plutôt lente. Il faut toutefois prendre en compte le fait que l’eau est environ plus de 800 fois plus dense que l’air. En ce sens, même un courant océanique lent peut être comparé à un vent fort. Et contrairement au vent, les courants ne changent pas de direction et ne sont pas non plus arrêtés.
Le fonctionnement de la turbine s’effectue par ailleurs à 100 mètres sous la surface, dans la strate moyenne du courant. Les spécificités de cette strate sont, qu’à ce niveau, les eaux coulent calmement et de façon régulière. Ceci même en cas de fortes tempêtes. Le système semble ainsi adapté à des zones sujettes aux tempêtes ou typhons, comme c’est le cas pour le Japon, les Philippines ou la Taiwan. Un avantage non négligeable.
L’équipe de scientifiques en charge du dispositif a pour projet de construire un parc composé de 300 turbines de 80 mètres de diamètre. Pour le résultat, pas moins de 1 GW est attendu. Ceci au même titre qu’un réacteur nucléaire pouvant alimenter plus de 400 000 foyers.
Crédit photo milieu de page: Image courtesy of Okinawa Institute of Science and Technology Graduate University – OIST