Quels sont les impacts de la Coupe du Monde 2018 sur l’environnement ?
Comme toutes les grandes manifestations réunissant les foules, la Coupe du Monde 2018 pose plusieurs problèmes environnementaux. Du côté de la FIFA, on observe une réelle prise de conscience, avec l’intégration progressive d’enjeux écologiques à l’événement. Toutefois, face à un bilan carbone de 2,2 millions de tonnes de CO² émises sur la totalité de l’événement, le Mondial de football mérite encore d’être amélioré.
En quoi la Coupe du Monde impacte-t-elle l’environnement ?
Tous les matchs de football ont un impact écologique, pour une raison simple : ils rassemblent des dizaines de milliers (voire davantage) de supporters. Leurs déplacements alourdissent la facture carbone, alors même que l’eau nécessaire pour arroser les pelouses oblige à puiser dans les réserves. Pire encore, on utilise des pesticides pour conserver la couleur verte et l’aspect lisse de la pelouse.
Bien sûr, le sport au ballon rond n’est pas le seul à polluer : on a enregistré près de 3,5 millions de tonnes d’émissions de CO² aux Jeux Olympiques de Londres, et pas moins de 2,4 millions lors de la Coupe du monde 2014.
Très souvent, pour organiser ces événements de grande ampleur, on se trouve face à l’obligation de construire des bâtiments neufs, de bétonner des espaces pour en faire des parkings, mais aussi de bâtir des équipements sportifs énergivores. Ces facteurs matériels, combinés avec le transport d’un maximum de participants, la production de marchandises et donc de déchets, contribuent à faire exploser l’impact environnemental de toutes les grandes manifestations — et ce Mondial n’y échappe malheureusement pas.
Les solutions pour réduire l’empreinte carbone du Mondial 2018 ?
La FIFA (Fédération Internationale de Football Association) est consciente des problématiques écologiques propres à ces rassemblements majeurs, ce qui l’encourage à prendre des initiatives plus responsables. Actuellement, tout est mis en œuvre pour que cette compétition, en Russie, soit plus écologique que la précédente édition en 2014.
Concrètement, les 12 stades concernés par la Coupe du Monde ont obtenu un certificat vert, attestant de leur faible consommation en eau et en énergies. Ainsi, pour éviter d’utiliser trop d’eau afin d’entretenir les pelouses, on mise sur la récupération des pluies. En outre, on privilégie autant que possible la lumière naturelle et, lorsque l’usage d’un éclairage artificiel s’impose, on choisit des ampoules LED.
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De plus, la FIFA adhère au « Climate Neutral Now » : ce programme, élaboré par l’ONU, vise la neutralité carbone pour les événements de grande envergure. Même si cet objectif semble inatteignable pour le Mondial 2018, la fédération s’engage à compenser les émissions de CO² de l’événement : tous les participants peuvent y contribuer au moment d’acheter leur billet. Cependant, ce système ne convient pas à tous les fervents protecteurs de l’environnement, pour une raison simple : on ne doit pas « acheter » les émissions de carbone, mais les éviter !
La barre des 2 millions de tonnes de gaz à effet de serre de nouveau franchie
Sur le Mondial 2014, on évoquait environ 2,4 millions de tonnes de gaz à effet de serre émises… Cette année, on diminue légèrement la facture, en frôlant malgré tout les 2,2 millions de tonnes. Celles-ci proviennent essentiellement des transports, mais d’autres éléments interviennent également.
Si l’on encourage autant que possible les modes collectifs pour aller d’un point à l’autre pendant le Mondial, d’autres initiatives pourraient alléger l’empreinte environnementale. Mais beaucoup de problèmes restent irrésolus : par exemple, certains dénoncent les quantités d’eau nécessaires pour entretenir une pelouse naturelle, alors que d’autres s’insurgent devant les émissions de gaz à effet de serre découlant de l’usage d’une pelouse synthétique. Face à deux enjeux écologiques, comment prendre des décisions éclairées ?
Aujourd’hui encore, beaucoup de questions se posent pour rendre les manifestations sportives plus responsables, mais les réponses demeurent difficiles à trouver. On évoque aussi les soucis éthiques liés à la fabrication des équipements sportifs (certaines marques emploient toujours des enfants), sans compter que plusieurs substances chimiques problématiques entrent dans la composition des tenues de sport.
Le chemin vers une Coupe du Monde 100 % écologique sera long. Pour la prochaine étape, au Qatar en 2022, on craint déjà les coûts liés à l’usage de la climatisation, dans un pays désertique…
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