Roland Garros : son impact sur la planète et les mesures pour le diminuer !
Au cœur du tournoi français opposant les plus grandes légendes du tennis, la question de l’impact écologique d’un tel événement se pose. Réunissant des centaines de milliers de spectateurs, il dégage des émissions de gaz à effet de serre titanesques. De plus, tous ces visiteurs génèrent une quantité importante de déchets, sans compter que la consommation d’eau et d’électricité à Roland Garros bat des records pendant la compétition. Plusieurs initiatives ont déjà été prises pour réduire le poids de cette manifestation sur notre écosystème… Mais l’on identifie encore une nette marge de progrès !
Sport et développement durable : deux thématiques à confronter
Tous les événements sportifs menacent, à leur propre niveau, l’équilibre de notre planète, par leurs consommations en énergies et les foules qu’ils réunissent. Pour autant, les organisateurs n’ignorent pas cette problématique, bien que les prises de conscience soient tardives et progressives.
Le comité international olympique a été un véritable précurseur en la matière : dès 1992, il a adopté l’agenda 21 pour le sport, avant d’inclure explicitement les enjeux du développement durable au sein de la charte olympique.
Du côté des autres disciplines, les initiatives restent timides et presque anecdotiques. Mais dans le tennis, plusieurs efforts ont déjà été menés pour conjuguer plus facilement sport et écoresponsabilité.
Quels sont les apports de la FFT pour le développement durable dans le sport ?
L’opération « Balles Jaunes »
La FFT, Fédération Française de Tennis, a déjà lancé plusieurs projets pour réduire son impact sur notre planète. Par exemple, l’opération « Balles Jaunes » montre un bel exemple en matière de réduction des déchets sur le terrain. Depuis 2008, toutes les balles usagées sont collectées en vue d’être recyclées. Après un traitement adapté dans les filières compétentes, elles deviennent une matière première usitée pour la conception de tapis de sports et de sols sportifs, notamment à destination des structures scolaires ou services pédiatrie des hôpitaux.
La certification BREEAM pour la modernisation du stade Roland Garros
Le chantier de modernisation du stade Roland Garros a été mis en perspective avec des objectifs écologiques. Concrètement, la FFT a demandé la certification « Breeam tailored Criteria » pour toute la zone. Cette dernière évalue la performance environnementale de chaque construction. Particulièrement exigeante, elle a également été sollicitée pour la conception des structures destinées à l’accueil des Jeux Olympiques de 2012 à Londres.
Le choix d’un chantier vert
Toujours dans le cadre de la certification BREEAM, la modernisation de Roland Garros, initiée en 2015, respecte les exigences de la charte « chantier vert ». En ce sens, les travaux sont menés dans l’optique de diminuer autant que possible les nuisances, autant pour l’environnement que pour la population située à proximité. À titre d’exemple, tous les riverains ont été informés et sensibilisés au projet, alors même que les travaux s’orchestrent de façon à limiter les nuisances visuelles et sonores. Naturellement, ce type de démarche s’accompagne aussi d’une gestion des déchets optimale et d’une utilisation mesurée des ressources comme l’eau et l’électricité.
Ce souci de respecter l’environnement se prolongera au-delà du chantier, puisque toutes les installations de Roland Garros sont pensées de manière à réduire l’impact énergétique et à solliciter le moins d’énergies possible.
Comment réduire l’impact environnemental de Roland Garros en 2018 ?
Hormis ce chantier de longue haleine, quelques initiatives peuvent rendre l’édition 2018 plus verte. Pour commencer, tous les visiteurs doivent être informés de la nécessité de déposer leurs déchets aux bons endroits, notamment pour recycler tous les emballages qui peuvent l’être.
De leur côté, les organisateurs misent déjà sur des systèmes de détecteurs de mouvements, d’arrosage automatique et de récupération d’eau pour mieux contrôler les consommations. Ils encouragent également au covoiturage, sachant que le site officiel de la billetterie permet de comparer l’impact écologique de chaque mode de transport choisi.
Année après année, on parvient à réduire progressivement l’impact écologique des manifestations sportives : en stimulant les prises de conscience, elles pourraient même se présenter comme des prétextes pour tester de nouvelles alternatives, en généralisant autant que possible toutes les initiatives écoresponsables qui fonctionnent.