Isolants biosourcés : bonne ou mauvaise idée ?

Les isolants biosourcés sont des isolants issus de matières renouvelables, comme la biomasse végétale ou animale, ainsi que d’autres éco-matériaux et matières recyclées. L’emploi de ces isolants doit contribuer à la réduction de l’émission des gaz à effet de serre, leur production doit donc se faire de manière peu polluante.

Le saviez-vous ? Toutes les caractéristiques des matériaux sont vérifiables sur leur fiche de déclaration environnementale et sanitaire (FDES).

Un isolant biosourcé est en effet reconnu comme tel par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) qui recense les matériaux biosourcés. Il existe également un label « bâtiment biosourcé » depuis 2012 dans le code de la construction et de l’habitation.

Ils existent de nombreux isolants biosourcés, parmi lesquels :

• La laine de mouton
• La fibre de bois
• La laine de chanvre
• La laine de coton
• La ouate de cellulose, issue du papier recyclé
• La plume de canard
• Le liège
• La paille
• Le textile recyclé

Les isolants biosourcés sont globalement de même efficacité que les isolants classiques. Leur épaisseur varie en fonction du matériau utilisé et est généralement un peu plus importante que pour les isolants standards (compter en moyenne 15 cm supplémentaires).

Notez que les isolants biosourcés sont disponibles sous différentes formes : rouleaux, panneaux, ouate à projeter ou souffler, en fonction de la zone de votre maison à isoler et de la technique employée par l'artisan. Enfin, il faut savoir que ces isolants sont généralement combinés avec des matériaux non-biosourcés lors des travaux de construction ou de rénovation.

C'est souvent là que le bât blesse : les isolants biosourcés sont en moyenne 10 à 15% plus cher que les isolants traditionnels. Cela s'explique car ils présent généralement d’autres qualités : un meilleur confort acoustique, une meilleure durée de vie, et très peu de risque d’effets toxiques des matériaux. Cet ensemble de facteurs fait que le marché des isolants biosourcés est aujourd’hui en pleine croissance : actuellement ils représentent entre 8 et 10% du marché des isolants (pour les murs et la toiture). 

Moins de gaz à effet de serre sont émis lors de la production d’isolant biosourcé et ces derniers proviennent de matières renouvelables, ce qui réduit l’empreinte écologique des travaux entrepris avec ce type d’isolation. De plus, ces matériaux sont souvent plus faciles à recycler par la suite.

Néanmoins, on le rappelle, l’impact environnemental n’est pas non plus complètement nul : les isolants biosourcés restent combinés à d’autres isolants et sont aussi traités chimiquement avec des produits polluants pour renforcer leur résistance aux parasites et au feu.

Plus généralement, la rénovation énergétique d’un bâtiment, et notamment les travaux d'isolation thermique, restent une source d’économies financières et de confort au quotidien. Quant à l'utilisation d’isolants biosourcés, elle représente un petit plus à la fois pour votre confort et pour la planète !