Avis sur les lampes basse consommation d’énergie
Sur fond de polémique sanitaire, Quelle Energie se manifeste sur les Lampes Basse Consommation (LBC) puisque la rénovation énergétique passe aussi par l’éclairage de la maison. Doit-on toujours conseiller et mettre en avant les Lampes Basse Consommation ?
Une polémique liée aux risques de santé publique
Nous avions écrit, il y a quelque temps, un billet sur la prochaine application de l’interdiction de la revente des ampoules à incandescence puissantes (100W interdites au 1er septembre 2009). L’entonnoir se resserrera sur les autres à l’horizon de 2012, autant dire, d’ici peu. A l’époque, les Lampes Basse Consommation ne pouvaient qu’être louées pour leurs performances : 4 à 5 fois plus efficaces que les ampoules classiques permettant d’économiser grandement sur la facture d’électricité domestique. Celles-ci ont la capacité de transformer le courant électrique en lumière plus qu’en chaleur. Plus chères à l’achat, elles permettaient néanmoins un retour sur investissement très rapide, couplé à une durée de vie 8 fois plus longue.
Mais voilà, ces performances sont mises à mal par des polémiques ayant rapport avec la santé publique. Il n’est pas étonnant que ces polémiques se fassent entendre au moment où les Lampes Basse Consommation deviennent les seules autorisées sur le marché. Comme souvent, les médias se sont engouffrés dans la brèche en accentuant l’effet polémique et en jouant avec la peur du grand public. Évidemment, les risques de santé publique font vendre. Les vraies questions sont : la polémique est-elle fondée et vaut-elle la peine de mobiliser autant l’opinion publique ?
Les critiques formulées contre les Lampes Basse Consommation (LBC)
Les trois inconvénients des Lampes Basse Consommation qui sont visées par ses détracteurs sont :
- la présence de mercure dans la lampe
- l’émission d’UV
- l’émission d’un champ électromagnétique
Chaque point est cependant démontable. Certes, la présence de mercure est potentiellement risquée. Pourtant, la teneur en mercure des Lampes Basse Consommation est nettement (3 fois moindre) inférieure à celle des néons (qui, eux, sont toujours en vente !). Les technologies évoluant, le taux de mercure tend à réduire de plus en plus. Le risque, cependant faible, qui intervient se trouve au moment de la casse de l’ampoule. Il est important de bien informer les gens sur les pratiques à adopter, ce qui n’est pas toujours fait malheureusement. Voilà l’occasion de relayer l’information.
Si casse il y a, il est préconisé d’aérer et de quitter la pièce pendant une demie heure, en coupant la climatisation. Les débris doivent par la suite être ramassés avec un balai, au mieux avec un morceau de carton, et être mis dans un sac poubelle dans la poubelle domestique. Nettoyez ensuite avec une lingette jetable ; le risque est alors écarté.
Une étude, publiée en septembre 2008 par une entité de la Commission Européenne a prouvé l’absence de risque lié à l’émission d’UV. C’est seulement dans certains cas extrêmes (exposition prolongée à moins de 20 cm de la lampe) que le risque pourrait augmenter.
Quant à l’émission d’un champ électromagnétique, les études menées se sont révélées inexploitables faute de protocoles valables. De nouvelles études sont en cours pour répondre à la question. Rappelons au passage que les lampes satisfairont aux exigences du marquage CE de l’Union Européenne. Cependant, il parait avéré que le champ électromagnétique existe. Celui-ci diminuerait en s’éloignant de la lampe mais aussi en s’en approchant extrêmement… 1m serait une distance acceptable pour supporter les émissions. Ces données sont à vérifier scientifiquement.
Pour ou contre les Lampes Basse Consommation comme investissement d’avenir ? Malgré quelques défauts à améliorer, la perfection est difficile à atteindre : nous sommes pour ! Il est fort probable que nous assistions plus au matraquage classique des nouvelles technologies. Avec quelques précautions, l’utilisation des Lampes Basse Consommation peut être… optimale !