Pour une bonne isolation phonique des murs

Tout d’abord, rappelons une chose : l’isolation thermique n’assure pas une meilleure protection contre le bruit. Vice-versa, l’isolation acoustique ne préserve pas des déperditions de chaleur. Les matériaux isolants thermiques et acoustiques n’ont pas les mêmes propriétés, parce que leur but n’est pas le même.

L’isolation phonique des murs permet de se prémunir efficacement contre les nuisances sonores.

Il n’est pas nécessaire de faire appel à un acousticien. Votre écoute attentive peut suffire car c’est vous qui êtes sujet à la gêne.

On commencera par identifier la source des bruits. De quelle direction provient-elle ? Quelle est son intensité ? Quel est le degré de gêne ressenti ? Quelle est la configuration de mon logement ? Répondre à ces quatre questions permettra de s’orienter vers telle ou telle solution.

Si c’est la rue ou le passage fréquent du train, il faudra peut-être d’abord changer les fenêtres. De nouveaux modèles préservent mieux du bruit. Si c’est l’ascenseur ou les conduites d’eau, il faudra intervenir sur les murs intérieurs. Dans certains cas, il faudra intervenir sur la toiture, qui laisse passer beaucoup de sons.

Cela peut-être aussi une gêne causée par la VMC ou la chaudière. Il faudra peut-être poser des tapis anti vibratoires ou enfermer le moteur dans une boite étanche. Ou alors, changer la chaudière pour un modèle plus récent.

L’isolation phonique des murs dépend également de la localisation de l’habitation, et donc de la réglementation afférente.

Les pouvoirs publics ont élaboré autour des aéroports des Plans de Gène Sonore (PGS) et des cartes du bruit le long des grandes infrastructures routières et ferroviaires. L’arrêté du 13 avril 2017 précise que pour les logements situés dans ces zones doivent respecter un certain indice d’isolation acoustique.

• Zone 1 du PGS : indice d’isolation acoustique de 38 décibels
• Zone 2 du PGS : indice d’isolation acoustique de 35 décibels
• Zone 3 du PGS : indice d’isolation acoustique de 32 décibels

Bon à savoir : pour savoir dans quelle zone votre logement se situe, rendez-vous sur le Géoportail de l’IGN (Intitut Géographique National). Sur la carte, affichez les plans d’exposition aux bruits.

Pour respecter ces dispositions, il faut utiliser des matériaux isolants dotés d’une valeur isolante acoustique supérieure aux valeurs prescrites.

Pour choisir le bon isolant phonique, plusieurs indices ont été créés :

• Indice d’affaiblissement acoustique Rw, exprimé en décibels (dB) : il protège contre les bruits aériens. Il doit être le plus élevé possible
• Indice d’efficacité aux bruits de choc Δ Lw exprimé en dB : il lutte contre les bruits d’impacts.
• Coefficient global α w: c’est le pouvoir absorbant du matériau. Il est compris en 0 et 1. Plus il est proche de 1, plus il absorbe de bruit et meilleure est la protection.

Les matériaux qui ont des indices satisfaisant pour l’isolation phonique des murs sont les suivants :

L’avantage des laines minérales (roche et verre) est qu’elles isolent aussi thermiquement. Mais l’épaisseur doit être importante.

Concernant les fenêtres, ce n’est pas une question du nombre de vitres. Le double vitrage en soi ne protège pas davantage des nuisances sonores. Par contre, la vitre extérieure doit être plus épaisse que la vitre intérieure. Mais il faut prendre garde à l’épaisseur de gaz entre les deux vitres pour ne pas causer de pertes de chaleur. Ainsi une bonne isolation phonique des murs est assurée avec une bonne isolation thermique.

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