Tout savoir sur le coefficient de résistance thermique

Sommaire

En rénovation énergétique, pour répondre aux exigences de la réglementation thermique (RT2012), il faut observer certaines règles concernant l'isolation et la résistance thermique des matériaux. Qu'est-ce que le coefficient de résistance thermique ? Comment le calculer ? Pourquoi cette unité de référence est-elle importante ? On vous explique !

 

 

 

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Qu’est-ce qu'un coefficient de résistance thermique ?

Quelle est l'utilité du coefficient de résistance thermique ?

La résistance thermique est une unité de référence que l'on utilise dans le cadre de travaux d'isolation thermique. Cette mesure sert à apprécier la capacité d'un matériau d'isolation à résister à un flux de chaleur qui le traverse (conductivité thermique).

🔎 À noter : le coefficient de résistance thermique s'exprime en m².K/W. (mètres carrés Kelvin par watt).

 

Plus le chiffre est élevé, plus le matériau est isolant. Cette donnée dépend aussi de l'épaisseur du matériau.

 

La résistance thermique est imposée pour les travaux d'isolation thermique ouvrant droits à des aides financières. Si le matériau ne répond pas aux exigences de la réglementation thermique en termes de normalisation et de coefficient de résistance thermique, l'aide pourra être refusée.

 

Il faut donc être attentif et demander des conseils à un professionnel au moment de faire des travaux d'isolation thermique !

 

La résistance thermique : une donnée clé

Pourquoi prendre en compte le coefficient de résistance thermique d'un matériau ? Tout simplement, parce que s'il n'est pas suffisant, son efficacité sera moindre. Dans ce cas, vos travaux de rénovation ne seront pas suffisamment efficaces et l'investissement ne sera pas rentable.

 

Ainsi, il est important de respecter les normes concernant la résistance thermique d'un matériau lorsque vous faites des travaux d'isolation thermique. Vous ne pourrez bénéficier des aides financières de l'État et des collectivités que si ces critères sont respectés.

 

Rassurez-vous, les professionnels de l'isolation connaissent ces critères et respecteront les exigences. Toutefois, vous devrez faire appel à un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) pour avoir accès à certaines aides.

 

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Travaux de rénovation : prendre en compte la résistance thermique

L'isolation thermique d'une maison

Le Grenelle de l'Environnement a donné lieu à des réglementations thermiques spécifiques (RT2005 puis RT2012). La réglementation thermique 2012 est le texte qui fait référence encore aujourd'hui.

 

L'objectif de la RT Grenelle Environnement 2012 est :

 

  • de limiter la consommation d'énergies primaires à 50 kWh/m² en moyenne par an ;
     
  • d'encourager l'utilisation d'énergies renouvelables pour les nouvelles constructions ;
     
  • d'aider à légiférer et financer des travaux tendant à améliorer le confort et la performance thermique dans le domaine public et privé.

 

Avant d'engager des travaux, il est important de faire un diagnostic énergétique. Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) est établi par un professionnel afin de mettre en relief les points de déperditions thermiques possibles.

 

Le DPE est obligatoire :

 

  • lors de la vente du bien ;
     
  • lors de la location de votre bien.

 

Il donne lieu à un étiquetage avec une classification de votre habitat allant de A à G (le A étant le prix de l'excellence énergétique, tandis que la lettre G est attribuée aux mauvais élèves !).

 

Si vous isolez votre maison, vous devez procéder par étapes et privilégier les postes où les déperditions de chaleur sont les plus fortes. L'isolation d'une maison peut donc concerner :

 

 

Si toute l'isolation est à faire, commencez par la toiture et les combles, car la déperdition énergétique la plus importante passe par le toit et représente jusqu'à 30% de pertes de chaleur.

🔎 À noter : pour qu'une isolation soit parfaite, il faut veiller à plusieurs points essentiels : le choix des matériaux, leur résistance thermique, la ventilation, l'étanchéité à l'air, sans oublier la qualité de la pose qui est importante pour que l'isolation soit totalement efficace.

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Comment calculer le coefficient de résistance thermique (R) ?

La résistance thermique d'un matériau, que l'on exprime par la lettre R est assujettie à deux critères :

 

  1. la conductivité thermique est exprimée par λ (lambda) : elle mesure la quantité d'énergie circulant par conduction dans certaines conditions très précises ;
     
  2. l'épaisseur de l'isolant (en mètres) : elle est exprimée par la lettre e.

 

La formule à retenir pour calculer le coefficient de résistance thermique est R = e/ λ soit : Résistance thermique = épaisseur du matériau/conductivité thermique.

Rappelons que plus le coefficient de résistance thermique est élevé, avec une conductivité thermique (coefficient lambda) faible, plus le matériau est isolant.

Choisir le bon coefficient de performance thermique pour les aides financières

Quel coefficient R pour une bonne isolation des combles ?

L'isolation des combles fait partie des travaux de rénovation énergétique qui ouvrent droit à des aides financières de l'État, comme l'éco-prêt à taux zéro, le crédit d'impôt, la TVA réduite, ainsi que certaines aides des collectivités locales et régionales.

 

Il est stipulé que la résistance thermique après des travaux de rénovation des combles doit être égale ou supérieure à 7 m². K/W.

Quel coefficient R pour une bonne isolation des murs ?

Là encore, il ne suffit pas de faire des travaux d'isolation, il faut respecter certaines normes pour l'isolation les murs, en accord avec la RT 2012 (Réglementation Thermique 2012), quel que soit le matériau choisi.

 

Après les travaux, la résistance thermique (R) des murs doit être de 3,7 m²K/W minimum.

 

De nombreux matériaux isolants sont disponibles pour vos travaux d'isolation et doivent être choisis en fonction de la nature des travaux, de leur coefficient de résistance thermique et d'un critère écologique :

 

 

Quel coefficient R pour l'isolation des sols ?

Enfin, le coefficient de résistance thermique pour vos planchers bas doit être de 3 m²K/W pour respecter la RT 2012.

 

À ne pas confondre, le coefficient de transmission thermique, noté U, concerne l'isolation de vos fenêtres !

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Récapitulatif de la RT 2012 pour la résistance thermique

Type de travaux d'isolationExigences RT 2012
Murs, en façade ou en pignonSupérieure ou égale à 3,7 m² K/W
Planchers des combles perdusSupérieure ou égale à 7 m². K/W
Planchers bas (exemples : planchers de vide sanitaire)Supérieure ou égale à 3 m². K/W
Rampants de toiture, combles aménagésSupérieure ou égale à 6 m². K/W
Toitures terrassesSupérieure ou égale à 4,5 m².K/W

 

 

Si l'on parle des normes techniques et de la résistance thermique, il est important de connaître la performance de l'isolant. Pour cela, il faut vérifier certains points au moment de l'achat :

 

  • le marquage CE est garant de la conformité d'un produit, lequel doit répondre notamment à la directive 89/106/CE ;
     
  • la certification ACERMI garantit que toutes les caractéristiques énoncées sur l'emballage sont validées par l'ACERMI (Association pour la CERtification des Matériaux Isolants) ;
     
  • l'avis technique relatif à l'isolant.

 

Quelle RT en 2024 ?

En 2024, la RT 2012 est toujours d'actualité pour les travaux de rénovation énergétique.

 

La RE 2020 (Réglementation Environnementale 2020) concerne la construction des bâtiments neufs en France, elle ne s'applique donc pas dans le cadre de travaux d'amélioration énergétique pour les bâtiments anciens.

 

Ainsi, si vous souhaitez améliorer l'isolation de votre habitation pour réduire vos factures de chauffage ou sortir votre logement du statut de passoire thermique, vous devez vous référer aux normes de la RT 2012.

 

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