Isolation des murs : l'isolation répartie
Sommaire
Lorsqu’on pense isolation, on hésite généralement entre isolation par l’intérieur ou isolation par l’extérieur. Pourtant, une troisième solution existe : l’isolation répartie. Dans ce cas, l’isolant est intégré dans le matériau de construction. Très simple à mettre en œuvre lors d’une construction, ce procédé est performant et assez peu coûteux.
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Comment fonctionne l’isolation répartie ?
L’isolation thermique répartie ou ITR repose sur l’utilisation de matériaux de construction à hautes performances thermiques. Aucun isolant supplémentaire n’est nécessaire. On parle alors de “monomurs”. C’est l’air emprisonné à l’intérieur du matériau de construction qui assure une fonction isolante. Il en existe 3 types principaux : la brique de terre cuite alvéolaire, les blocs de béton léger et le béton cellulaire. Ces matériaux sont extrêmement résistants à la pression et peuvent être utilisés pour la construction d’immeubles. Pour les maisons à ossature bois, plusieurs matériaux d’origine naturelle peuvent être proposés : bloc moulé de chanvre et de chaux, béton de chanvre ou botte de paille. Les performances thermiques des monomurs sont conformes aux exigences de la RT 2012 (R entre 3 et 9 m2.K/W).
L’isolation répartie est réservée aux travaux de construction puisqu’elle concerne les murs porteurs. Elle peut toutefois être utilisée lors de travaux d’agrandissement ou de surélévation sur une construction existante. Cette technique remédie aux principaux défauts d’une isolation classique que sont une mauvaise étanchéité à l’air et l'existence de ponts thermiques. La plupart des monomurs atteignent un niveau d’étanchéité de 0,2 ou 0,3 m3/(h.m2) pour une norme à 0,6.
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Avantages et inconvénients des monomurs
Les monomurs peuvent être de quatre types : la terre cuite alvéolée, les blocs de béton léger, le béton cellulaire, et les blocs moulés de chanvre ou de chaux. Chaque type a ses avantages et ses inconvénients.
La terre cuite alvéolée
Les briques alvéolaires sont fabriquées à partir d’argile et de terre. Des adjuvants tels que du polystyrène ou de la sciure de bois sont souvent utilisés pour renforcer la porosité des briques. L’isolation est assurée par une vingtaine de rangées d’alvéoles disposées en quinconce. Les briques alvéolées assurent une bonne isolation thermique hiver comme été. Elles ont un coefficient R = 4.5 m2.K/W pour une épaisseur de 50 cm. Elles régulent l’humidité, assurent une bonne isolation phonique et sont efficaces contre les ponts thermiques. Seul inconvénient, ce matériau utilise beaucoup d’énergie grise pour sa fabrication.
Quels travaux d’isolation seront les plus adaptés à votre logement ?
Les blocs de béton léger
Il s’agit de blocs de pierre ponce ou de billes d’argile expansée liées par du ciment et pourvus de plusieurs rangées d’alvéoles. Ce matériau est particulièrement adapté aux terrains humides car il bloque la capillarité par le sol. Il nécessite peu de mortier et se révèle efficace contre les ponts thermiques. Le niveau d’isolation est bon, hiver comme été, avec une très bonne résistance à la compression. On atteint un coefficient R = 6,65 m2K/W. La fabrication de ce matériau nécessite peu d’énergie car il s’agit d’un simple séchage à l’air libre. Par contre, sa forte teneur en ciment implique une forte consommation d’énergie grise. De plus, les stocks en pierre ponce de plusieurs pays producteurs devraient être rapidement épuisés. L'existence d'un certificat indépendant de qualité écologique est un critère à privilégier.
Le béton cellulaire
Il s’agit d’un mélange de ciment, de chaux et de sable auquel est ajouté de la poudre d’aluminium pour rendre ce matériau poreux. Le taux d’air emprisonné peut atteindre 80 %. La résistance du béton cellulaire à la compression est excellente, c’est pourquoi il peut être utilisé sur des bâtiments de plusieurs étages. Son inertie thermique est très bonne, notamment en été. On atteint un niveau R de 4,68 m2K/W pour une épaisseur de 40 cm.
La pose d’un enduit hydrofuge est obligatoire, ce qui peut occasionner des émanations de COV (composés organiques volatiles) et nécessite la pose d’une VMC pour éviter la formation de condensation. La fabrication de ce type de matériau est très énergivore. Les conséquences de l’aluminium sur la santé font toujours débat.
L’isolation répartie des maisons à ossature bois
Les blocs moulés de chanvre et de chaux sont montés dans l’épaisseur de l’ossature primaire ou encastrés. Pour un niveau d’isolation conforme à la RT 2012 de l’ordre de R = 8,57 m2.K/W, il faut prévoir une épaisseur de 60 cm. Les bottes de paille agricole compactée offrent un excellent niveau d’isolation R = 9,61 m2.K/W pour une épaisseur de 50 cm. Le béton de chanvre nécessite la pose d’enduits. Il faut compter une épaisseur d’environ 40 cm pour un niveau d’isolation R = 4 à 5 m2.K/W. Ces différents matériaux n’émettent aucune émanation toxique mais peuvent nécessiter un équipement de protection lors de la pose. L’énergie grise nécessaire à leur fabrication est très faible, voire inexistante.
Quel coût pour une isolation répartie ?
Le prix du m2 hors pose en briques alvéolaires se situe entre 55 € et 75 €/m2. Pour le béton léger, les coûts sont sensiblement similaires, avec une fourchette de 50 € à 80 €/m2. Le prix du béton cellulaire, varie entre 20 € et 45 €/m2. Les blocs moulés de chanvre et chaux sont commercialisés entre 85 € et 95 €/m2 pour une épaisseur de 30 cm. Les bottes de paille sont de loin les plus économiques avec un coût moyen de 6 €/m2.
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Installation chauffe-eau thermodynamique | 5 680 € |
Isolation murs par l'extérieur | 37 780 € |
Montant des travaux |
54 840 € |
Montant des aides | - 24 678 € |
Reste à payer | 30 162 €* |
*soit une prise en charge à hauteur de 45% par les aides financières | |
Gain énergétique | 77% |
• Passage de la classe F à la classe B • Retour sur investissement en 1 an |