La VMC double flux est-elle indispensable en rénovation ?
La ventilation d’un logement est obligatoire depuis la réglementation du 22 octobre 1969. Cette réglementation insiste sur la nécessité de renouveler l’air dans un logement pour permettre une bonne oxygénation des occupants et maintenir un niveau d’humidité correct.
Si le taux d’humidité dans une habitation est trop élevé, les risques sont un développement de moisissures et des problèmes d’asthme pour les personnes les plus fragiles (les enfants en général). Le bâtiment en lui même est également touché car l’humidité dégrade les isolants traditionnels, les matériaux poreux, etc.
Une installation pas toujours aisée
La VMC double flux comparée à une VMC classique a besoin de bouche de soufflage dans les pièces dites « sèches » comme un salon, des chambres, un bureau, etc. L’installation est conditionnée par l’ajout de ces nouvelles gaines en faux plafond. Cette opération peut s’avérer délicate suivant le type de logement et sa disposition. Il est donc indispensable de bien veiller à l’implantation des différentes bouches de soufflage et d’extraction pour permettre une circulation optimale de l’air dans le logement. La VMC double flux sera performante dans les logements bien isolés avec une étanchéité élevée. Il est donc préférable de revoir avant tout l’isolation et l’étanchéité du logement pour permettre une efficacité optimale de cette ventilation très performante. En résumé, l’installation d’une VMC double flux implique des travaux quelquefois conséquents c’est pour cela que cette solution est à privilégier dans les logements en construction ou qui subissent une rénovation lourde.
Le principe de fonctionnement de la double flux
Le but d’une ventilation dans un logement est l’extraction de l’air vicié (chargé en humidité) de l’intérieur du logement vers l’extérieur. Les VMC classiques et hygroréglables remplissent très bien ce rôle. Alors qu’apporte la VMC double flux par rapport à ses homologues VMC ? Des économies tout simplement. Sur une VMC classique, l’air neuf qui entre dans le logement à la même température que l’air extérieur, c’est-à-dire que le flux d’air en hiver peut avoir une température négative. La différence avec une VMC double flux est de ne pas faire rentrer directement de l’air extérieur mais d’échanger en amont les calories de l’air intérieur (à température ambiante) avec celles de l’air extérieur. Ainsi l’air neuf venant de l’extérieur se réchauffe au contact de l’air intérieur qui est extrait de l’habitation par les bouches situées dans les pièces humides. Cette récupération de chaleur permet d’effectuer des économies en « recyclant » les calories présentes dans votre habitation.