Tout savoir sur le chauffage collectif
Habiter en appartement induit souvent un chauffage collectif. Ce système a de nombreux avantages comme le fait d’éviter l’encombrement d’une chaudière ou de partager les frais en cas de panne. Néanmoins, il peut parfois être assimilé, à tort, comme un mode de chauffage moins performant et un gouffre financier, notamment à cause des diverses charges collectives.
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Fonctionnement du chauffage collectif
Pour améliorer son confort et élucider la répartition des frais liés au chauffage collectif, il est impératif d’en élucider la répartition.
Le chauffage collectif est très fréquent dans les immeubles et copropriétés. Une chaufferie, souvent située en sous-sol, abrite un ou plusieurs générateurs de chaleur tels qu’une chaudière, une pompe à chaleur qui, dans beaucoup de cas, produisent également l’eau chaude sanitaire collective. La chaleur est ensuite redistribuée à chaque habitation par :
- Un réseau de distribution bitube. Il s’agit de la solution la plus utilisée. Ici le circuit de chauffage fait circuler l’eau chaude de la chaudière vers les émetteurs de chaleur situés dans les appartements. L’eau refroidie repart alors vers la chaufferie pour être réchauffée.
- Un réseau de distribution monotube. Ce système équipe encore quelques anciens bâtiments et est de plus en plus remplacé pour des modes de distribution plus performants. En effet, ici les émetteurs sont alimentés en série. Ainsi, le premier radiateur bénéficie d’une chaleur importante, mais le dernier hérite quant à lui d’une eau plus froide.
- Un « chauffage individuel centralisé » (CIC). Comme son nom l’indique, cette solution permet d’individualiser la distribution de chauffage de chaque logement. En effet, ici, une colonne montante venant de la chaufferie rejoint chaque habitation et lui permet d’être desservie par son propre réseau de distribution.
Une fois la chaleur acheminée dans à chaque logement, elle est diffusée par les émetteurs en place : classiques radiateurs haute température en fonte, radiateurs basse température et planchers chauffants, plus performants.
Facture et individualisation des frais
L’un des aprioris sur le chauffage collectif est le flou entourant la consommation personnelle. En effet, beaucoup redoutent que leur facture ne corresponde pas à leur consommation réelle. Il est donc important de comprendre comme celle-ci est établie.
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Depuis 1974, tous les bâtiments à usage principal d’habitation chauffés collectivement doivent impérativement permettre une individualisation des frais de chauffage. Cela permet de comptabiliser précisément la consommation de chaque logement. Cette répartition peut être gérée par :
- Des répartiteurs électriques. Ces petits appareils fixés sur chaque radiateur permettent de calculer la consommation en chauffage du logement. Cette information peut être alors relevée depuis l’extérieur à partir d’un signal radio.
- D’un compteur d’énergie thermique. Placé à l’entrée, il relève la consommation de chauffage du logement.
A partir de ces données, la facture de chauffage peut être établie. Celle-ci se compose donc de la consommation personnelle de chauffage, qui représente environ 70 % de la facture, et des frais communs à tout l’immeuble (combustible, entretien, consommation électrique de l’appareil…) à hauteur de 30 %. Cette dernière part est répartie en fonction des tantièmes de copropriété.
La gestion du chauffage collectif est, en générale, attribuée au propriétaire de l’immeuble ou dans le cas d’une copropriété à un syndic. Celui-ci est chargé d’établir les factures individuelles, et de contacter un chauffagiste en cas de panne ou d’entretien.