Retour à la normal pour l’étiquette énergie
Les innovations technologiques concernant certains appareils électroniques, dans le but de réduire la consommation en énergie, avaient forcé les autorités à créer des classes énergétiques additionnelles telles que les classes A+, A++ et A+++. L’année dernière, la Commission européenne avait fait part de son envie de revenir à l’ancien modèle (7 classes allant de A à G), notamment pour faciliter la transmission de l’information auprès du consommateur. Le Parlement européen a récemment approuvé cette décision. Ce changement aura lieu dans les 5 années à venir.
Une information difficilement compréhensible
D’après la Commission européenne, l’étiquette énergie n’est plus assez claire pour les consommateurs. L’étiquette énergie s’étend aujourd’hui de A+++ à D. Mais avez-vous déjà croisé des appareils dont l’étiquette affichait une classe « D » ? Ceci paraît peu probable car les appareils affichant une classe D ne sont plus commercialisés depuis un bon bout de temps.
Ainsi, une personne pensant faire une belle affaire en acquérant un appareil A+ fait une erreur. En effet, les classes inférieures à A+ ne peuvent plus être mises sur le marché.
De plus, la consommation de deux produits A+++ peut être différente. Si nous prenons l’exemple des laves linges, on remarque que certains produits ont des consommations équivalentes à A+++ -20% et d’autres A+++ -30%. Ainsi, l’étiquette énergie ne devient pas suffisante et le consommateur doit se fier aux donnés chiffrés de l’appareil pour départager deux produits.
Enfin, l’étiquette sera la même pour tous les produits bénéficiants de cet affichage européen. En effet, aujourd’hui, l’étiquette va jusque A+++ pour certains types de produits et jusqu’à A++ pour d’autres.
Bien évidemment, si l’étiquette est modifiée, les critères d’obtention des classes le seront également.
Une étiquette énergie basée sur le long terme
De nombreuses recommandations ont été évoquées par les députés afin d’éviter la modification de manière récurrente de l’étiquette énergie et les conditions de révisions sont même prévues.
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Cette nouvelle étiquette énergie devrait vraisemblablement perdurer plus d’une dizaine d’années.
Les mesures sont donc les suivantes :
- La classe A doit être vide, elle permettra d’informer le consommateur que l’appareil a bénéficié d’avancées technologiques (dans les années qui auront suivi la lancée de la nouvelle étiquette énergie)
- Pour les appareils ayant bénéficié d’un progrès technologique rapide, ce sont les classes A et B qui doivent être vides au lancement de cette nouvelle étiquette.
- Pour rendre l’information plus claire, les classes inutilisées par certaines catégories de produits seront grisées.
- Quant aux futures révisions d’étiquette, elles auront lieu soit lorsque 25% des produits (sur le marché de l’Union européenne) auront accédé à la classe énergétique A ou bien quand 50% des produits du marché seront passés dans les classes A et B.
Il sera donc rare d’apercevoir des produits bien classés.
Une transition plus que compliquée
Comme évoqué précédemment, le changement devrait survenir dans les cinq prochaines années. La difficulté s’accompagne du fait que les nouveaux étiquetages seront mélangés aux anciens déjà présents sur le marché. En effet, l’effort logistique serait trop important pour réétiqueter les produits déjà en vente. Un casse-tête de plus pour les consommateurs.
Le potentiel acheteur d’un matériel électronique sera donc confronté à deux étiquettes différentes utilisant des critères différents.
Ainsi, les nouveaux produits présentant une classe B ou C pourraient être plus économes que des produits classés A+ sur l’ancien étiquetage. Vous devrez donc doubler de vigilance !
Vous pourrez, pour vous aider, consulter la base de données qui répertoriera tous les produits soumis à l’étiquette énergie.
