Qui sont ces Français qui réalisent des travaux de rénovation énergétique ?
Une étude diffusée par l’Ademe révèle les différents profils des Français ayant réalisé des travaux de rénovation énergétique. L’étude se base sur les données de l’enquête TREMI (Travaux de Rénovation Énergétique des Maisons Individuelles), menée en 2017. Elle distingue 5 grandes catégories de ménages et autant de raisons de se lancer :
- À 42 %, les travaux sont réalisés dans une dynamique d’amélioration progressive de l’habitat. Une logique propre aux ménages proches de la retraite avec des revenus plutôt inférieurs à la moyenne.
- À 24 %, les petits travaux nécessaires à l’entretien de son patrimoine. Cette approche concerne notamment les retraités de 65 ans et plus, habitant une maison ancienne et peu performante.
- À 16 %, la performance s’impose à l’occasion du remplacement d’un équipement défectueux. Ce cas de figure touche principalement les retraités aux revenus confortables, vivant dans une maison construite avant 1975.
- À 11 %, l’amélioration énergétique est embarquée dans un projet de rénovation plus global. Le profil-type correspond à une jeune famille venant d’emménager dans une maison de plus de 150m² en Ile-de-France.
- À 6 %, la rénovation énergétique s’intègre naturellement à un projet de rénovation complet. Ces chantiers sont typiquement menés par de jeunes familles ayant investi dans une vaste demeure en zone rurale.
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1 – Comment intégrer des travaux performants dans la dynamique d’amélioration progressive ?
L’enquête révèle un premier profil de ménage inscrit dans une dynamique de travaux réalisés dès que leurs finances le leur permettent. La performance énergétique n’est pas leur premier critère. Avec des revenus modestes, ils souhaitent valoriser leur patrimoine en réalisant eux-mêmes une partie des travaux pour réduire les coûts.
L’Ademe préconise une sensibilisation ciblée sur les avantages de l’efficacité énergétique et l’existence des aides et subventions dédiées à ces opérations.
2 – Quelle approche auprès des plus âgés pour rendre la rénovation énergétique simple et accessible ?
Chez ces ménages, la priorité est d’entretenir leur patrimoine. Pour éviter qu’il ne se dégrade, ils mènent de petites actions dès que cela s’avère nécessaire : réparations, peinture, fenêtres… Ici, l’enjeu énergétique fait face à la crainte de travaux lourds, coûteux et long à rentabiliser.
Pour accélérer la rénovation de ces logements, leurs habitants doivent être sensibilisés sur les avantages à court terme. De nombreuses opérations améliorent le confort thermique et réduisent la facture d’énergie dès les premiers mois suivant l’intervention du professionnel. C’est notamment le cas des travaux d’isolation et du remplacement de systèmes de chauffage vieillissants par des équipements performants.
3 – Quels leviers pour enclencher une dynamique de travaux au moment de remplacer un vieil équipement ?
Les retraités vivant depuis longtemps dans une maison ancienne sont particulièrement touchés par ce cas de figure. À la suite d’une panne, leurs recherches vont les pousser à considérer :
- La performance des équipements modernes pour réduire leurs dépenses en énergie.
- Les différentes aides qui vont orienter leur choix.
- L’argument environnemental, auquel ils sont sensibles.
Ces ménages ont des revenus confortables, mais leurs démarches restent potentiellement freinées par le coût d’un ensemble de travaux de rénovation énergétique. L’Ademe recommande davantage d’information sur les aides réservées aux bouquets de travaux.
4 – Comment valoriser l’efficacité énergétique face aux travaux d’aménagements ?
Les ménages concernés, ont récemment emménagé et souhaitent valoriser leur patrimoine tout en gagnant en confort. Conscients de l’importance de la performance énergétique et au courant des dispositifs d’aides, ils embarquent volontiers les travaux d’amélioration dans leur projet.
L’Ademe note toutefois qu’à budget restreint, ces familles vont prioriser les travaux d’agrandissement, d’aménagement ou de décoration. L’Agence préconise un accompagnement sur l’ensemble du projet quelle que soit la nature des travaux. La mise en place de dispositifs de financement ciblés doit également les inciter à pousser jusqu’au bout la logique de l’efficacité énergétique.
5 – Quels outils pour accompagner la performance énergétique lors d’une rénovation complète ?
Cette logique d’action est la moins répandue. Elle touche des ménages ayant investi dans une vaste maison ancienne en zone rurale. Bricoleurs, ils réalisent eux-mêmes une partie des travaux et font appel à des professionnels pour les opérations les plus délicates. Ils recherchent un meilleur confort mais aussi des économies d’énergie et sont sensibles à l’argument environnemental.
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Pour votre projet d’amélioration des performances, faites appel à un professionnel RGE. Cette qualification, réservée aux artisans experts dans leur domaine, garantie la qualité des travaux et l’obtention des aides à la rénovation énergétique.
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Un public a priori conquis, mais qui pourraient écarter les travaux de performances en cas de ressources disponibles limitées. Il s’agit de ménages aux revenus supérieurs à la moyenne et donc non éligibles aux dispositifs d’aides les plus avantageux. Pour encourager ce profil, l’Ademe propose la participation à des « formations courtes, ciblées sur des points clés de leur rénovation » et recommande la mise en place de dispositifs de financement orientés vers ces investissements de grande ampleur.