Comment installer un poêle à pellet sans conduit de cheminée
Un poêle à bois se raccorde traditionnellement sur un conduit d’évacuation des fumées, de type maçonné, souvent un conduit de cheminée préexistant. Mais tous les logements n’en sont pas équipés. Ceux construits avant 2006 et équipés en chauffage électrique, par exemple (depuis 2006, un conduit de fumée est à nouveau obligatoire pour toutes les constructions neuves). Par ailleurs, dans les immeubles plus anciens, le conduit de cheminée existant est souvent défectueux. Un tubage en inox est alors nécessaire pour en restaurer l’étanchéité.
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La solution, en l’absence de conduit de fumée existant, est d’installer un nouveau conduit métallique pour y raccorder le poêle à pellet. Plusieurs cas de figure se présentent. La nature des tubes et leur mise en œuvre adéquate sont déterminants pour un fonctionnement sécurisé de l’installation. Ainsi, même si les poêles sont facilement disponibles dans le commerce, il est important de ne pas négliger deux aspects prépondérants : l’arrivée d’air et l’extraction des fumées. De ce fait, il est indispensable de confier les travaux de raccordement à un professionnel compétent. D’une part pour assurer la conformité de l’installation, de l’autre pour ne pas engager inconsidérément votre responsabilité au regard des risques d’incendie et d’intoxication au monoxyde de carbone, et enfin pour vous aider à régler votre poêle et atteindre la performance énergétique escomptée.
Une affaire sérieuse
L’installation d’un poêle à pellet doit se conformer à différents arrêtés et à la norme NF DTU 24.1 (document technique unifié pour les travaux de fumisterie). Ce texte de référence fixe les règles de conception et de mise en œuvre des conduits de raccordement et des conduits de fumée. Il prescrit notamment les contraintes en termes de diamètres et de coudage des conduits, les distances de sécurité à observer avec tous les matériaux combustibles aux alentours des conduits, ainsi que obligations réglementaires en termes d’entretien et de ramonage des conduits. L’installation doit également être compatible avec les notices techniques des fabricants, en sachant que des conduits de raccordement spécifiques sont parfois soumis à des avis techniques (AT) du CSTB. Il convient donc de vérifier l’adéquation des conduits pour chaque modèle de poêle à granulé.
L’utilisation d’un poêle nécessite enfin une aération suffisante pour ne pas appauvrir le logement en oxygène. Dans les logements dépourvus de bouches d’aération, une ouverture spécifique devra être percée, de préférence à l’arrière du poêle pour limiter les entrées d’air inconfortables en hiver. Les réglettes d’entrée d’air au-dessus des fenêtres peuvent également convenir, à condition que leur section soit suffisante. Il convient de le vérifier, tout comme la compatibilité avec la VMC, la hotte aspirante de la cuisine et d’autres installations qui pourraient entraver le fonctionnement du poêle.
Sortie en toiture ou en façade
Le montage standard et recommandé par la DTU 24.1, dit montage en zone 1, consiste à faire aboutir le conduit d’extraction des fumées en sortie de toiture et le faire dépasser le faîtage de l’habitation de 40 cm au-moins (schéma A, ci-contre), ce qui assurera le tirage nécessaire. Il s’agit toutefois de traverser les planchers, murs et toiture qui s’interposent. Selon le type de matériaux et la disposition des pièces ce ne sera pas toujours réalisable.
Pour certains poêles, un terminal en façade est également possible (schéma B) à condition que le modèle dispose pour cela d’un avis technique. On parle alors de montage en zone 3. Cette approche est plus économique que d’installer un conduit en toiture, mais reste l’objet de controverses (risque de tâcher les murs extérieurs par exemple).
Pour alimenter les poêles à combustion étanches, il est possible de relier la buse d’arrivée d’air à un « conduit d’amenée d’air comburant » traversant un mur extérieur (schéma A, partie basse), ce qui évitera de puiser l’oxygène à l’intérieur du logement et éliminera les courants d’airs inconfortables. L’étanchéité du poêle signifie qu’il ne rejettera en aucun cas d’air à l’intérieur du logement, même en cas de dépression momentanée ou de coupure d’électricité. Elle est attestée par avis technique du CSTB.