La RT 2012, bonne ou mauvaise idée ?
Depuis le 1er janvier 2013, la Réglementation Thermique 2012 est applicable à tous les permis de construire, y compris pour les bâtiments à usage d’habitation. Cette nouvelle RT a dans son viseur la diminution de la consommation d’énergie primaire à 50 kWhEP/(m²/an), alors que la RT2005 fixait la limite à ne pas dépasser à 250 kWhEP/(m²/an). L’objectif final est d’arriver en 2020 à des bâtiments à énergie positive (BEPOS).
Pour atteindre l’objectif de 50 kWhEP/(m²/an), des exigences de résultats mais aussi de moyens doivent être respectées par les différents corps de métiers agissant dans le cadre de la construction et l’équipement du logement.
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Privilégier l’isolation pour réduire les factures énergétiques
Pour parvenir à la construction en 2020 de maisons BEPOS (Bâtiment à Energie Positive), la RT2012 impose d’ores et déjà un haut niveau de qualité énergétique des bâtiments, hors production de chauffage. Il s’agit d’améliorer l’efficacité énergétique d’une part, et le confort en été, d’autre part. Ces deux exigences sont calculées grâce aux coefficients suivants :
- Le coefficient Bbiomax (Besoins Bioclimatiques du Bâti). Ce coefficient prend en compte l’apport gratuit de chaleur (chaleur humaine, chaleur solaire, effet joule des équipements en fonctionnement) auquel on retire les pertes de chaleur enregistrées comme les besoins des usagers ou les fuites énergétiques.
- Le coefficient TICmax (Température Intérieure de Confort maximale). Ce coefficient décrit la température maximale atteinte à l’intérieur d’un logement au cours de cinq jours consécutifs de forte chaleur. Il est fixé à 26° maximum.
La RT2012 recommande d’améliorer ces coefficients grâce à l’action sur les traitements de l’étanchéité à l’air et des ponts thermiques, c’est-à-dire optimiser l’isolation des murs, des combles et des sols.
L’innovation technologique au service des économies d’énergie
Une autre exigence de la RT 2012 est le contrôle de la consommation maximale d’énergie primaire du logement, fixée à 50 kWhEP/(m²/an). Elle se calcule grâce au coefficient CEPmax. Ce coefficient repose sur cinq usages de la vie quotidienne :
- Production de chauffage
- Production d’eau chaude
- Systèmes de climatisation (s’il y a lieu)
- Eclairage du bâtiment
- Systèmes auxiliaires
Il est pondéré selon des critères relatifs au bâtiment, comme la surface, la situation géographique, le type du bâtiment, l’usage du bâtiment, l’altitude et les émissions de gaz à effet de serre.
Pour remplir cette exigence, l’évolution technologique de tous les secteurs liés à la construction et à l’équipement du bâtiment est primordiale. Quant aux différents moyens à mettre en œuvre, la RT2012 impose des dispositifs manuels ou automatiques, permettant de mettre en marche et d’arrêter les installations de chauffage (comme les programmateurs de chauffage), de refroidissement et d’éclairage des locaux. Elle impose aussi l’installation de systèmes permettant la mesure ou l’estimation de la consommation énergétique des logements.
Prendre en compte l’Eau Chaude Sanitaire au même titre que le chauffage
En outre la RT2012 contraint, pour les maisons individuelles ou accolées, au recours à au moins une énergie renouvelable. L’utilisation de l’énergie solaire peut être la solution économique à la production d’eau chaude. En effet, l’ECS ne bénéficie pas des améliorations du bâti en elles-mêmes. L’installation d’un CESI (Chauffe-Eau Solaire Individuel), par exemple, permet de réduire les besoins en énergie du logement et de répondre en partie à la RT2012.
Vous voulez réduire vos factures énergétiques plombées par l’utilisation d’un chauffe-eau vieillissant, pourquoi ne pas faire installer un Chauffe-Eau Solaire Individuel ? Quelle Energie vous propose de découvrir les économies d’énergie que vous pourriez réaliser grâce au bilan thermique de votre logement.
Une Réglementation Thermique qui ne fait pas consensus
En avril, quelques remous ont secoué la RT2012, suite au recours de certains industriels de la filière électrique, concernant ses méthodes de calcul. Ceux-ci se sentaient lésés par rapport à d’autres solutions de chauffage, comme les pompes à chaleur ou les poêles à bûches et à granulés.
Donnant raison à ce recours, le Conseil d’Etat avait annulé l’arrêté sur ces méthodes de calcul le 24 avril 2013, avec effet prospectif pour juillet 2013, mais pour de simples raisons administratives. En effet, le 30 avril 2013, un nouvel arrêté, identique au précédent, était signé par les ministères concernés. Il entrera en vigueur le 24 juillet 2013, prenant ainsi le relais du précédent arrêté, sans interrompre l’application de la RT2012.
Des artisans compétents formés à la RT2012
Quant aux artisans, de nombreuses formations ont été mises en place pour leur donner toutes les compétences nécessaires au bon déroulement de la RT2012. Les organismes professionnels remettent certaines de leurs qualifications, sous condition que les artisans suivent ces formations, comme QualifElec ou Qualibat.