Comment lutter contre la pollution de l’air intérieur ?

Un air intérieur encore plus pollué que l’air extérieur ?
C’est le constat qu’a fait l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur. Contrairement aux idées reçues, la pollution ne se cantonne pas à l’air extérieur et votre intérieur est loin d’être pur. L’air intérieur s’avère en effet 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur. Ce qui est problématique quand on sait que les Français passent la majorité de leur temps à l’intérieur justement (85% du temps environ). On estime que la pollution de l’air intérieur pourrait provoquer 20 000 décès par an en France et être liée à la hausse du nombre d’asthmatiques, qui a été multiplié par quatre ces 30 dernières années.

Quelles sont les sources de cette pollution ?

Elles peuvent être multiples :

 

  • Les polluants biologiques : bactéries, virus provenant des être vivants (hommes, acariens, animaux domestiques, plantes, moisissures etc.)
  • Les polluants chimiques : différents gaz émanant des appareils et installations (monoxyde de carbone par exemple), les solvants, hydrocarbures venant des peintures, colles et autres matériaux, les produits de nettoyage… voire l’amiante et le plomb
  • Les autres particules : issues de la cuisine, du bricolage, du tabac ou juste de la nature : poussière, pollen…

Des solutions d’appoint populaires mais inefficaces

Pour purifier son intérieur, on a parfois le réflexe d’utiliser des éléments qui améliorent l’odeur de l’habitat, comme de l’encens ou des bougies parfumées, auxquelles on attribue des vertus supplémentaires d’assainissement. Mais, en réalité, les bougies ou l’encens contribuent plus à la pollution intérieure qu’à sa réduction. Avec la combustion, certains polluants sont dégagés (le benzène et le formaldéhyde) par exemple et sans une bonne aération, ils peuvent abîmer vos voies respiratoires.
Les purificateurs d’air et sprays purifiants sont aussi dans la ligne de mire de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), qui préconise la mise en place de certifications adaptées pour évaluer de manière pertinente l’efficacité et l’absence de nocivité de tous ces produits et appareils.

La ventilation comme solution

Une seule solution pour limiter la pollution de votre air intérieur : le renouveler régulièrement ! Pour cela, vous pouvez aérer votre logement en ouvrant les fenêtres régulièrement, notamment l’été. L’hiver, l’affaire se corse car faire rentrer l’air froid n’est ni agréable ni économique pour votre chauffage. C’est pourquoi une bonne ventilation de votre logement est nécessaire. Pourtant, la ventilation est souvent méconnue ou négligée dans les habitants, le syndicat national de la maintenance des services en efficacité énergétique rapporte que 2/3 des particuliers n’ont jamais fait contrôler leur ventilation et près de la moitié n’en connaissent pas la marque.

Qu’est-ce qu’une bonne ventilation ?

Une bonne ventilation peut vous faire économiser jusqu’à 15% de votre facture de chauffage, les pertes de chaleur liées à la ventilation étant élevées. En fonction de votre logement, plusieurs solutions existent : la ventilation simple flux extrait l’air vicié de votre intérieur, ce qui améliore la qualité de votre air. La ventilation double flux, elle, extrait l’air vicié et introduit de l’air neuf préchauffé par les calories contenues dans l’air sortant. De quoi améliorer votre qualité d’air et votre confort. En fonction de la taille de votre logement, cette ventilation double flux peut être équipé d’un système mécanique (logement plus petit) ou d’un système de réseaux de conduits d’air (logement plus grand).
Attention : quels que soient vos travaux, passez toujours par un artisan fiable et reconnu.

👉 Le saviez-vous ?

Votre logement est-il correctement isolé ? La première étape de tout travaux est de faire le bilan énergétique de votre logement actuel pour ensuite définir vos priorités.