L’Ademe encourage le photovoltaïque
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a publié un nouvel avis sur la filière photovoltaïque en France. Cet avis envisage une poursuite du développement de cette énergie renouvelable, poursuite qui s’accompagne cependant de quelques défis à relever.
Des panneaux photovoltaïques moins chers et plus efficaces
La première des bonnes nouvelles en matière d’énergie solaire photovoltaïque est que la diminution des coûts et l’amélioration de l’efficacité des panneaux devraient continuer. Plus le nombre de panneaux installés augmente et plus des gains de productivité se font sentir pour cette technologie encore relativement jeune. D’ici à 2025, on attend une diminution des prix d’environ 35 % pour les panneaux photovoltaïques. Les progrès de la recherche scientifique contribuent aussi à cette baisse de prix et a la plus grande productivité des panneaux solaires. On entend en effet régulièrement parler de records de productivité pour les cellules classiques ou même de nouveaux types de cellules solaires, comme par exemple les cellules organiques.
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Le solaire rentable sans subvention : c’est pour bientôt
Cette diminution des prix de revient, combinée à une hausse des prix de détail de l’électricité pourrait rendre le solaire rentable sans contrats d’achat dans les prochaines années. Des subventions transitoires seront cependant certainement nécessaires, telles que la CSPE, cette taxe qui est aujourd’hui incluse dans nos factures d’électricité. Pour les centrales de grande ou moyenne taille, les appels d’offre peuvent aussi être un mécanisme de soutien peu coûteux et efficace pour une technologie qui gagne en maturité.
Relever le défi de l’intégration au réseau énergétique
Ces bonnes tendances ne doivent pas faire oublier que l’énergie solaire a encore quelques points faibles, notamment son intermittence. Avec une montée en charge du solaire et de l’éolien sur le réseau électrique, il est plus compliqué de prévoir la production d’énergie effective. Un excès d’électricité sur le réseau comme une pénurie peuvent tous deux entraîner une déstabilisation du réseau et une rupture de l’approvisionnement. À l’heure actuelle, l’énergie solaire photovoltaïque représente 1.6 % de la consommation d’électricité française, mais cette part est amenée à augmenter puisqu’il faudra plus que tripler la capacité installée d’ici à 2023 pour répondre aux objectifs fixés par la loi de transition énergétique.
La conception et le recyclage des panneaux : un autre problème à résoudre
Autre problème souvent évoqué dans le cas des panneaux solaires photovoltaïques : la conception des cellules, qui nécessite des métaux rares et l’utilisation de produits chimiques. S’il est de plus en plus clair qu’une pénurie de métaux rares n’est pas à craindre car ceux-ci sont substituables, l’impact écologique de la fabrication et de la fin de vie des panneaux demeure un problème. C’est pourquoi l’Ademe participe aux efforts européens visant à mettre en place un écolabel destiné à distinguer les panneaux les plus respectueux de l’environnement.
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Enfin, pour ne pas que l’utilisation du sol par les panneaux solaires nuise aux autres activités humaines, agriculture en tête, l’Ademe préconise de développer cette énergie en priorité sur les terres non-arables et les grandes toitures encore inutilisées.