L’impact environnemental d’un mail
Saviez-vous que toutes les heures, environ 10 milliards d’e-mails sont envoyés à travers le monde ? C’est un acte courant dans la vie personnelle et surtout dans la vie professionnelle, pourtant, il s’agit d’un geste qui utilise bel et bien des quantités astronomiques d’énergie !
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Comment un e-mail pollue-t-il ?
On peut se demander comment un simple clic sur le bouton « envoyer » peut avoir comme répercussions, et pourtant les mails sont une source de consommation d’énergie absolument énorme. En effet, derrière l’envoi d’un mail et leur stockage, et en réalité derrière tout le réseau internet, il y a des serveurs informatiques qui travaillent toute l’année, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
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Les data centers sont les infrastructures où des milliers de kilomètres de câbles et des centaines de serveurs sont stockés et tournent à toute heure du jour ou de la nuit. Ils consomment énormément d’électricité pour fonctionner, mais également pour les garder à bonne température. En tout, un e-mail « parcourt » environ 15 000 kilomètres de câbles pour arriver à destination. Mais c’est également sans compter l’énergie que consomment les ordinateurs sur lesquels nous travaillons ainsi que les serveurs de stockage des boites de réception.
Les émissions de CO2 des e-mails chiffrées
Les infrastructures informatiques ont donc un impact important sur l’environnement. L’ADEME estimait effectivement en 2014 qu’1 Mo envoyé correspondait à 15 grammes de CO2 ! Ainsi, selon le poids de l’e-mail échangé, l’impact peut varier : imaginons que vous envoyiez 30 mails par jour à différents destinataires pendant un an, cela correspond à presque 330 kg de CO2, soit plusieurs milliers de km d’essence utilisés en voiture.
Et le CO2 n’est pas la seule émission causée par l’envoi d’e-mails. Traduit en données, 1 Mo en pièce jointe dans un e-mail serait l’équivalent de 7,5 grammes de fer. Cela est dû aux serveurs des data centers qui requièrent des métaux et des ressources importants pour être fabriqués et entretenus. Enfin, il faut également parler des spams, ces mails intempestifs que l’on reçoit par centaines. Dans le monde entier, les spams utiliseraient autant d’énergie plus de 2 millions de foyers américains annuellement !
On ne peut pas s’en passer, mais comment limiter la consommation ?
Évidemment, on ne peut pas demander du jour au lendemain à la population mondiale de réduire ou même d’arrêter d’envoyer des mails. Les mails sont un outil fantastique, à l’instar d’internet, et le monde en a besoin. Mais il vous est possible, à votre échelle, de limiter la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre qui découlent de cette utilisation quotidienne.
- Essayer de réduire au maximum les mails inutiles, ainsi que la mise en copie de responsables ou collègues qui ne sont pas indispensables.
- Installer un logiciel anti-spam ou faire en sorte de les limiter en vous désabonnant des newsletters qui ne vous intéressent pas.
- Vider régulièrement votre corbeille de mails et la boîte de spams. Ces données sont stockées dans des serveurs et prennent de la place et de l’énergie !
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